Au cours d’une période agitée du Nouvel Empire, alors que la révolte gronde, un complot se
trame dans le harem à l’instigation de Tiyi, une épouse secondaire de Ramsès III, afin
de faire monter sur le trône son fils Pentaour plutôt que le fils héritier de la Grande
Épouse Royale. Et pour cela, Pharaon doit mourir!
Le complot réussira, mais les conspirateurs seront découverts et jugés. Une trentaine de
dignitaires et de travailleurs du harem y ont trempé : directeur, scribes, contrôleurs,
épouses de portiers, prêtres en magie chargés d’envouter les gardes du palais...
Document exceptionnel, ce « papyrus de la conspiration du harem » livre les noms
des conspirateurs et les peines prononcées à leur endroit par une cour de justice.
Ramsès III (Ramsès IV, en réalité) y prend la parole pour interroger les accusés,
tout en ayant soin de se dégager de toute responsabilité quant à leur sort : les
condamnés pourraient vouloir se venger depuis l’au-delà. Aux juges de courir ce risque!
Certains, dont Pentaour, seront condamnés au suicide. Un autre sera sévèrement réprimandé.
Et des juges, qui s’étaient enivrés avec des accusées pendant le procès, devront subir la
mutilation du nez et des oreilles. Quant à Tiyi, on ignore ce qu’il est advenu d’elle.
Papyrus, encre
Probablement de Deir el-Médineh
Nouvel Empire, XXe dynastie
(1190-1076 av. J.-C.)
© Museo Egizio (Turin, Italie)
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